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Etat des lieux des fortunes belges en 2012: hausse via les transactions financières... (via l'Echo)

L'Echo 23:06 - 19 octobre 2012 par Philippe Galloy

La fortune des Belges a atteint un sommet

Le patrimoine financier des Belges a atteint un record au deuxième trimestre 2012. La
performance des actions Belges hors Bel 20 explique en bonne partie cette
évolution.
 

La richesse globale des Belges a encore augmenté, pour atteindre un niveau record à la fin du mois de juin 2012.

 

Au deuxième trimestre de cette année, le patrimoine financier des Belges a
atteint un plus haut historique de 981 milliards d’euros, selon les statistiques
publiées vendredi par la Banque nationale de Belgique (BNB). Compte tenu des
dettes des particuliers, lesquelles s’élèvent à 210,8 milliards d’euros en tout,
le patrimoine financier net des Belges s’élève à 770,2 milliards d’euros.

La majeure partie de la hausse de la fortune des Belges provient des variations des cours des actions.

 

Or, on se souviendra que le deuxième trimestre avait été mauvais pour les marchés
d’actions. L’indice européen Stoxx 600 avait perdu 4,6%, le Dow Jones de la
Bourse de New York avait cédé 2,5%, le S & P 500, indice plus représentatif
de la tendance à Wall Street, avait diminué de 3,3% et, en Bourse de Bruxelles,
le Bel20 avait reculé de 4,2%.

 

Pourtant, les données de la BNB mentionnent clairement une variation positive des cours des actions, à hauteur de 9 milliards d’euros d’avril à juin 2012. Comment expliquer ce paradoxe? "Nous n’utilisons pas les indices boursiers classiques dans nos calculs", explique-t-on au département de statistique générale de la BNB. "Les actions belges cotées, contrairement au Bel20, ont augmenté au deuxième trimestre."

 

Actions belges

 

En effet, l’indice "Belgian All Shares Return", qui reprend l’ensemble des actions cotées en Bourse de
Bruxelles, affiche une hausse de 3,5% d’avril à juin 2012. L’effet de cette
hausse est d’autant plus important que la BNB pondère la valeur des actions non
cotées en fonction de cette évolution boursière générale du marché d’actions
belge. "Il s’agit d’estimations macroéconomiques basées sur plusieurs sources et
destinées à fournir une valeur de marché à ces actions non cotées", précise-t-on
à la BNB, dont le service de statistiques financières crée en quelque sorte ses
propres indices de référence.

 

Outre cette valorisation revue à la hausse de 9 milliards d’euros, les actions ont vu leur part augmenter davantage dans le portefeuille des Belges puisqu’au deuxième trimestre, ceux-ci ont acheté plus d’actions qu’ils n’en ont vendu. Les transactions financières
trimestrielles se sont soldées par une variation positive de 1 milliard d’euros
des actions détenues, ce qui "met fin à une série de baisses successives depuis
le troisième trimestre 2011", note la BNB dans le communiqué publié vendredi.
Par contre, les Belges ont réduit leur exposition aux obligations, à concurrence
de 2,9 milliards d’euros. Ils ont aussi subi une dépréciation de 2,2 milliards
d’euros de leurs parts de fonds d’investissement.

 

Certaines classes d’actifs continuent à garder les faveurs des ménages belges. C’est le cas des dépôts à vue et à terme, qui ont vu leur encours croître de 3,5 milliards d’euros, avec
en plus une variation de prix positive de 1,1 milliard. Et bien entendu, les
dépôts d’épargne réglementés ont eux aussi continué à progresser, de 3,1
milliards d’euros.

"Ca devient habituel", analyse Philippe Ledent, économiste chez ING Belgique. "C’est un effet classique qu’on peut relier à l’évolution de la confiance des consommateurs. Celle-ci reste très
faible, ce qui conduit les Belges à privilégier les comptes d’épargne dans
l’allocation de leur portefeuille. Le revenu disponible des ménages est sous
pression mais le taux d’épargne reste confortable. Et l’épargne de précaution
file vers les livrets. Il est probable que le phénomène perdure tant que la
confiance des consommateurs restera faible et que la crise de la zone euro
persistera."

 

Crédits hypothécaires

 

Au passif, l’ensemble des engagements financiers des Belges se chiffre à 210,8 milliards d’euros à la fin du mois de juin 2012, contre 207,2 milliards à la fin du premier trimestre. La
hausse est essentiellement due à l’augmentation des crédits hypothécaires durant
cette période, à hauteur de 2,7 milliards d’euros.



20/10/2012
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