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Carte blanche de 5 leaders FGTB en réponse au PS

Carte blanche de 5 leaders syndicaux FGTB en réponse à la carte blanche du PS (18.11.11)

 

 

Un Gouvernement mais pas à n’importe quel prix !

En tout cas, les parlementaires PS l’affirment, s’inquiétant un peu tardivement de l’ardoise à payer.

 

Mais c’est déjà trop cher payé depuis la première note du formateur (soutenue par le bureau du PS) que les organisations syndicales ont rejetée unanimement !

 

Déséquilibrée, ont dit en chœur FGTB/CSC, estimant que le coût de la réforme repose sur les
maigres revenus des travailleurs tandis que les bien nantis, patrons et actionnaires, sont trop peu sollicités. 

 

Voilà le premier verdict syndical.

 

La note du formateur retravaillée sous la pression du C.D&V. (avec en coulisse la N-VA), du M.R. et de l’Open V.L.D. n’a fait qu’aggraver les déséquilibres dénoncés dans la première mouture. 

 

Alors que les négociations sur l’économique et le social sont bien entamées, les parlementaires P.S. semblent prendre conscience qu’ils vont trop loin pour des « Socialistes ».

 

Le formateur a prévenu les citoyens : « le temps n’est plus à l’idéologie mais au pragmatisme ».

 

Le signal est clair, nous n’avons rien à attendre de bon pour le monde du travail dans ces
négociations.

 

On nous rappelle à tout bout de champ les volontés de l’U.E. : équilibres budgétaires coûte que coûte, retarder l’âge de la pension, supprimer les prépensions, supprimer l’index, privatiser les services publics, … sont les cocktails de (faux) remèdes issus de l’idéologie de droite qui ont maintes fois montré leur inefficacité économique malgré les massacres sociaux qu’ils génèrent.

 

Et ce sont parmi ces remèdes que vous nous concoctez un programme de gouvernement et que
vous essayez de nous faire croire que « « votre cœur est dans la rue ». En d’autres termes, cela vous fait beaucoup de peine mais vous frappez quand même.

 

Non, vous n’êtes pas incompris ! Oui, nous sommes les victimes de votre politique !

 

Ne parlez plus des « indignés », des « victimes d’Arcelor », des « travailleurs qui luttent pour leur emploi » : vous n’êtes en phase avec eux qu’à travers les retombées médiatiques de ces événements dramatiques que vous exploitez. Une bonne photo, une bonne interview télévisée
sont excellents pour votre image et c’est votre carte de visite déposée à l’enterrement de la classe ouvrière !

 

Dans votre carte blanche, vous avez par contre judicieusement oublié de mentionner votre
contribution (active ou passive) à la mise en place des intérêts notionnels, du pacte des générations, de la lutte contre les chômeurs, les privatisations des entreprises publiques, de la mort de Sabena, du sauvetage des banques, … que « les centaines de milliers de voix » auxquelles vous faites allusion ne vous ont pas demandé de contribuer en votant pour vous, mais ont dû subir. 

 

Est-ce cela "rester debout" ?

 

Mais non !  Rester debout pour vous, c'est être au pouvoir tout simplement ! 


Ne l'oubliez pas, voir un P.S. mener des politiques de droite désoriente l’électorat. Ne vous étonnez pas si les citoyens les plus faibles se réfugient dans des votes extrémistes, privés de l’espoir que vous leur avez ainsi enlevé.

 

Vous n’osez pas développer une réelle politique de gauche face à la droite, face à l’Europe
(qui elles ne se gênent pas pour « faire de l’idéologie »).

 

Vous ne vous battez pas contre la crise, vous appliquez les remèdes qu’on vous dicte ! La
communautarisation des allocations familiales en est un bel exemple.

 

Vous avez osé attaquer notre sécurité sociale fédérale en communautarisant les allocations
familiales.  C’est un premier coin enfoncé dans la solidarité entre tous les travailleurs de ce pays.  La suite du détricotage viendra demain, lors de prochains gouvernements, à l’occasion de réformes institutionnelles futures.


Vous serez encore là – sans doute avec moins de « centaines de milliers de voix » - toujours prêts à remplir votre « devoir », c’est-à-dire mettre à exécution les choix politiques de droite des futurs gouvernements, en vous excusant de ne pas pouvoir faire autrement et en assurant au citoyen que
« sans nous ce serait pire ». 

 

Sachez que c’est un scénario dont nous ne voulons plus, c’est pourquoi nous avons choisi
de réagir à votre carte blanche.

 

Nous voulons que vous  compreniez enfin qu’il n’y a rien de pire pour le socialisme, qu’un parti qui se dit de gauche, porté au pouvoir par des « centaines de milliers de voix » qui espèrent un
changement de société, mène aveuglément une politique de droite.

 

Nous serons dans la rue (là où vous n’êtes plus) pour vous le rappeler chaque fois que cela
sera nécessaire !

 

Alain Lambert – Vice-Président Fédéral CGSP-FGTB

 

Francis Wegimont – Secrétaire Général CGSP-FGTB

 

Manuel Morais-Rosa – Président SETCa Wallonie FGTB

 

Nico Cué – Secrétaire Général MWB-FGTB

 

Paul Lootens  - Secrétaire Général CG - FGTB

 



18/11/2011
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